L’union fait la force :Caroline Lautner est la présidente de l’ADEIS, l’Association pour ledéveloppement de l’éducation internationale de Strasbourg, Frederik de Meyer,le vice-président. Photo DNA /Dominique DUWIG
Ils travaillent à Strasbourg– parfois à l’international, sont parents d’élèves et ne peuvent secontenter de l’offre éducative linguistique actuelle. Qui est réduiteaujourd’hui à trois établissements strasbourgeois (lire ci-contre).
Primo, le lycée international desPontonniers (de la seconde à la terminale) délivrant le baccalauréat françaisavec des options internationales.
Deuzio, l’École Européenne délivrantle baccalauréat européen.
Tertio, le Gymnase qui a récemmentannoncé une évolution forte de son offre pédagogique internationale et quisouhaite la recentrer sur le baccalauréat français.
« Il existe des besoins éducatifsnon couverts à Strasbourg, démarre Caroline Lautner, qui vient de créer avecd’autres parents l’ADEIS, l’Association pour le développement de l’éducationinternationale de Strasbourg (*). Certaines familles ne sont pas satisfaites dusystème actuel qui nécessite une certaine maîtrise du français et ne permet pasla scolarisation d’élèves non concernés par l’apprentissage du français. »
Cette maman de quatre enfants– scolarisés de la 4e au CP – cite le cas d’unefamille américaine ayant passé trois ans à Strasbourg, avant de déménager auJapon. « Elle a été obligée de scolariser un enfant à domicile carl’intégration dans l’Éducation nationale ne faisait pas sens. »
Père de trois enfants – l’aînéeau lycée, les deux autres au collège, Frederik de Meyer est originaire deBelgique. Il fait partie des membres fondateurs de l’association, dont ilassume la vice-présidence. L’ingénieur pointe ce qu’il appelle« l’autocensure » au niveau du recrutement, que ce soit dans lesambassades, les consulats ou les firmes multinationales. Ce qui aboutit àprivilégier les personnels sans famille à charge pour pourvoir les postesdisponibles dans la région strasbourgeoise. Désespérant oui, fatal non.
D’où l’idée de promouvoir un cursus etla préparation à un diplôme reconnu mondialement. C’est le fameux InternationalBaccalaureate (baccalauréat international) qui correspond aux besoins deparents non francophones installés à Strasbourg, mais aussi aux besoins decertaines familles françaises. Un système éducatif de portée mondiale(5 200 écoles dans le monde) qui promeut une prise en charge des élèvescorrespondant aux meilleurs standards internationaux en termes de pédagogie.
Il existe aujourd’hui un projet decréation d’une école internationale au sens où l’entendent ces familles,préparant au BI et qui sera structurée autour de la pédagogie prônée parl’Organisme du Baccalauréat International (www. IBO. org).
Ce projet fait l’objet de la plusgrande attention et du soutien du Conseil de l’Europe ainsi que de quelquesentreprises majeures de la région à dimension internationale (**).
Cette école offrira dès septembreprochain, un cursus complet débutant dès la classe de maternelle jusqu’encollège, en vue de préparer à terme le baccalauréat international. L’ADEISarrive à point nommé en soutien.
(*) Les membres fondateurs del’association : Caroline Lautner (présidente) ; Frederik de Meyer(vice-président) ; Jean-Simon Kiener (trésorier) ; Isabelle Pigeartde Gurbert (secrétaire) ; Molly Tennis (ancienne présidente del’association Americans In Alsace AIA, actuellement directrice du Study AbroadProgram de Lewis and Clark and Kalamazoo College aux USA) ; KimberlyMathern ; David Bock ; Gratia Ionescu ; Tristan Bourcier.
(**) Site internet : www.internationalschoolstrasbourg.com